Le jeudi 30 avril est férié ici, c’est l’anniversaire de la Reine (ou de sa mère, je ne sais plus). Du coup, le 1er mai était un pont, et j’ai eu droit a un grand WE. On en a donc profite pour aller a la Fête de la Reine a Amsterdam, Alex, 3 autres amis (Audré, July Jane, Flo), et moi.
Pendant cette journée, tout le monde a le droit de vendre ce qu’il veut (surtout si c’est orange, vu que c’est la couleur de la Reine), du coup la ville entière ressemble a un grand marche aux puces qui serait entre en collision avec une foire. Ca donne notamment des vendeurs de foulards, chapeaux en tous genres et T-shirts oranges, a coté d’un vendeur de Kebab, d’une grande roue, et d’un gars qui vide son grenier sur un drap a même le trottoir. Il y a de la musique toute la journée dans la ville, la bière coule a flots (et le Redbull-vodka aussi), il y a autant de locaux que de touristes, et le mélange de toutes ces nationalités déguisées en orange parmi les péripatéticiennes (mot compte triple) du quartier rouge forme une foule haute en couleurs.
Tous les petits flambeurs du coin qui doivent a leur bonne étoile (ou au compte en banque de leur papa) d’avoir un bateau en profitent pour frimer sur les canaux de la ville, avec plus ou moins de classe selon que le fournisseur en question, étoile ou autre, leur a donné accès a une vedette ou une barque moisie. Les papi-flambeurs transbahutent leur petite famille qui s’ennuie silencieusement au ras de l’eau ; les flambeurs thunés ont embarqué sur leur mini péniche la sono et toutes les minettes en mini-jupe orange qu’ils ont trouvées, et se tortillent en rythme au mépris du danger (réel) qu’il y a a se balancer en cadence a 40 sur un bateau de 8 mètres qui dépasse de l’eau d’une petite quinzaine de centimètres. Mais bon, visiblement les bateaux hollandais sont prévus pour ce genre d’occasion, et nous n’avons assisté a aucun naufrage (a notre très grand et très envieux regret)
Le flambeur moyen, enfin, n’a pas eu les moyens de se doter de la sono adéquate (comme Sheila), et colle donc de plus près au flambeur thuné ; ce qui n’est pas difficile car, si il y a des kilomètres de canaux a Amsterdam, tout bon flambeur ne peut que se rendre aux endroits stratégiques ou la foule, dont la jalousie goutte du coin de sa bouche baveuse sur les trottoirs d’Amsterdam, pourra l’admirer de tout son saoul : tous les bateaux sont donc embouteilles a des endroits clés, et tout le monde profite de la musique. Comme il n’a pas non plus pu embarquer les minettes saumonées, il essaie de profiter du prestige de son rafiot pour en embarquer sur son parcours (et, vu les embouteillages, il n’avance pas très vite, ce qui facilite le repérage). On peut donc assister, comme sur un grand marche ou les acheteurs se déplaceraient sur les canaux le long de quais-étalages ensoleillés, a des scènes sympathiques ou les acheteurs se désignent du doigt les plus jolis poissons orangés, avant de s’approcher de la berge pour faire monter leurs emplettes ravies.
Évidemment, je raconte ca avec un peu d’acrimonie, étant donne que, notre petit groupe de 5 personnes (dont deux mecs) ne comptant aucune marchandise colorée, ni d’emballage propre a mettre en valeur la marchandise (pas de mini-jupe ni de décolleté outrageux) , aucun bateau ne s’est arrêté pour nous proposer de monter. On a bien tenté de se faire adopter par les bateaux qui accostaient de temps a autre pour embarquer des jeunes femmes fraichement vêtues ou pour faire une pause et permettre a leur cargaison de se rendre aux toilettes (c’est toujours la même chose avec les filles, faut toujours s’arrêter pour qu’elles aillent pisser), mais sans résultat probant. Je passerai sous silence le fait que certains voulaient même nous faire payer, ce que j’attribuerai non pas a notre manque de charme, mais a la présence des deux garçons. Ceux qui auraient d’autres hypothèses sont priés de les garder pour eux.
Heureusement pour nous, tous les flambeurs ne sont pas flottants, et nombre de balcons étaient eux aussi dotés de sonorisation, sans compter les nombreux bars a terrasse diffusant des décibels tous azimuts. Nous avons donc quand même pu danser tout l’après-midi.
Vous avez remarqué que je parle de l’après-midi : et pour cause. Vers 20h, affamés a force de nous trémousser, nous sommes rentres dans un restaurant argentin qui ne payait pas de mine, mais disposait d’une viande excellente a un prix raisonnable d’une part ; et, d’autre part, d’une exceptionnelle et kitchissime collection de reproductions de scènes religieuses, notamment d’un tableau dont on pourrait a première vue croire qu’il représente un portrait du Christ, jusqu'à ce qu’on se déplace de quelques pas, et qu’on se rende compte que le Christ se transforme en Marie vu sous cet autre angle. Ca m’a fait penser a la Tia Trini (ndlr : ma grand-tante espagnole bigotte). Bref. En ressortant du restaurant une petite heure et demi et deux bouteilles de vin plus tard, nous nous rendons compte que tout le monde remballe ses stands, que la musique s’est arrêtée et que les gens rentrent chez eux. Pas de soirée en vue, nous pestons copieusement contre ces feignasses de hollandais qui ferment les magasins a 16h, les restos a 21h30 et les soirées a 22h.
Ce n’est que le lendemain que nous apprendrons qu’un attentat a écourté les festivités. Mais bon, on a pris des sympathiques couleurs (surtout July Jane dont le nez brille maintenant dans le noir), et quand même, la Fête de la Reine, c’était chouette.
Pendant cette journée, tout le monde a le droit de vendre ce qu’il veut (surtout si c’est orange, vu que c’est la couleur de la Reine), du coup la ville entière ressemble a un grand marche aux puces qui serait entre en collision avec une foire. Ca donne notamment des vendeurs de foulards, chapeaux en tous genres et T-shirts oranges, a coté d’un vendeur de Kebab, d’une grande roue, et d’un gars qui vide son grenier sur un drap a même le trottoir. Il y a de la musique toute la journée dans la ville, la bière coule a flots (et le Redbull-vodka aussi), il y a autant de locaux que de touristes, et le mélange de toutes ces nationalités déguisées en orange parmi les péripatéticiennes (mot compte triple) du quartier rouge forme une foule haute en couleurs.
Tous les petits flambeurs du coin qui doivent a leur bonne étoile (ou au compte en banque de leur papa) d’avoir un bateau en profitent pour frimer sur les canaux de la ville, avec plus ou moins de classe selon que le fournisseur en question, étoile ou autre, leur a donné accès a une vedette ou une barque moisie. Les papi-flambeurs transbahutent leur petite famille qui s’ennuie silencieusement au ras de l’eau ; les flambeurs thunés ont embarqué sur leur mini péniche la sono et toutes les minettes en mini-jupe orange qu’ils ont trouvées, et se tortillent en rythme au mépris du danger (réel) qu’il y a a se balancer en cadence a 40 sur un bateau de 8 mètres qui dépasse de l’eau d’une petite quinzaine de centimètres. Mais bon, visiblement les bateaux hollandais sont prévus pour ce genre d’occasion, et nous n’avons assisté a aucun naufrage (a notre très grand et très envieux regret)
Le flambeur moyen, enfin, n’a pas eu les moyens de se doter de la sono adéquate (comme Sheila), et colle donc de plus près au flambeur thuné ; ce qui n’est pas difficile car, si il y a des kilomètres de canaux a Amsterdam, tout bon flambeur ne peut que se rendre aux endroits stratégiques ou la foule, dont la jalousie goutte du coin de sa bouche baveuse sur les trottoirs d’Amsterdam, pourra l’admirer de tout son saoul : tous les bateaux sont donc embouteilles a des endroits clés, et tout le monde profite de la musique. Comme il n’a pas non plus pu embarquer les minettes saumonées, il essaie de profiter du prestige de son rafiot pour en embarquer sur son parcours (et, vu les embouteillages, il n’avance pas très vite, ce qui facilite le repérage). On peut donc assister, comme sur un grand marche ou les acheteurs se déplaceraient sur les canaux le long de quais-étalages ensoleillés, a des scènes sympathiques ou les acheteurs se désignent du doigt les plus jolis poissons orangés, avant de s’approcher de la berge pour faire monter leurs emplettes ravies.
Évidemment, je raconte ca avec un peu d’acrimonie, étant donne que, notre petit groupe de 5 personnes (dont deux mecs) ne comptant aucune marchandise colorée, ni d’emballage propre a mettre en valeur la marchandise (pas de mini-jupe ni de décolleté outrageux) , aucun bateau ne s’est arrêté pour nous proposer de monter. On a bien tenté de se faire adopter par les bateaux qui accostaient de temps a autre pour embarquer des jeunes femmes fraichement vêtues ou pour faire une pause et permettre a leur cargaison de se rendre aux toilettes (c’est toujours la même chose avec les filles, faut toujours s’arrêter pour qu’elles aillent pisser), mais sans résultat probant. Je passerai sous silence le fait que certains voulaient même nous faire payer, ce que j’attribuerai non pas a notre manque de charme, mais a la présence des deux garçons. Ceux qui auraient d’autres hypothèses sont priés de les garder pour eux.
Heureusement pour nous, tous les flambeurs ne sont pas flottants, et nombre de balcons étaient eux aussi dotés de sonorisation, sans compter les nombreux bars a terrasse diffusant des décibels tous azimuts. Nous avons donc quand même pu danser tout l’après-midi.
Vous avez remarqué que je parle de l’après-midi : et pour cause. Vers 20h, affamés a force de nous trémousser, nous sommes rentres dans un restaurant argentin qui ne payait pas de mine, mais disposait d’une viande excellente a un prix raisonnable d’une part ; et, d’autre part, d’une exceptionnelle et kitchissime collection de reproductions de scènes religieuses, notamment d’un tableau dont on pourrait a première vue croire qu’il représente un portrait du Christ, jusqu'à ce qu’on se déplace de quelques pas, et qu’on se rende compte que le Christ se transforme en Marie vu sous cet autre angle. Ca m’a fait penser a la Tia Trini (ndlr : ma grand-tante espagnole bigotte). Bref. En ressortant du restaurant une petite heure et demi et deux bouteilles de vin plus tard, nous nous rendons compte que tout le monde remballe ses stands, que la musique s’est arrêtée et que les gens rentrent chez eux. Pas de soirée en vue, nous pestons copieusement contre ces feignasses de hollandais qui ferment les magasins a 16h, les restos a 21h30 et les soirées a 22h.
Ce n’est que le lendemain que nous apprendrons qu’un attentat a écourté les festivités. Mais bon, on a pris des sympathiques couleurs (surtout July Jane dont le nez brille maintenant dans le noir), et quand même, la Fête de la Reine, c’était chouette.